Cuba : Quarante-cinq ans de goulag tropical !

C'est en janvier 1959 que la rébellion marxiste léniniste conquiert le pouvoir pour devenir aujourd'hui, une dictature épuisée, dont la seule obsession, désormais, est sa propre survie.

L'île n'incarne plus les rêves de la gauche latino. La révolution cubaine a 45 ans et Fidel Castro 77ans.

Depuis la chute du mur de Berlin en 1989 et du bloc soviétique en 1991, le régime castriste résiste aux bouleversements économiques mais à quel prix ! Rationnement et répression sont le pain quotidien des Cubains qui doivent également supporter l'interminable embargo américain.

Lorsque nous parlons des droits de l'homme fondamentaux, nous parlons du droit à l'alimentation, à la santé et à l'éducation, et de ce point de vue, aucun pays d'Amérique Latine mieux que Cuba ne permet à l'ensemble de sa population d'exercer ses droits. Oui mais voilà ! dans le contexte économique mondial qui nous est imposé aujourd'hui, le gouvernement castriste n'a guère de solutions face à ses difficultés. Seuls, les faux compromis, les échecs camouflés, la violence et la peur, demeurent.

Car que reste-t'il de cette grande aventure, sinon un système centralisé qui ne tient plus que par le contrôle social, la menace et la contrainte?

Cuba n'a plus l'énergie de sa jeunesse, ni son romantisme, ni son pouvoir de séduction, et moins encore le projet d'un monde meilleur.

Elle ne nourrit plus son peuple et l'enferme sur son territoire, désespère sa jeunesse et emprisonne ses opposants, s'invente chaque jour de nouvelles menaces. Elle se prétend à la fois seule au monde et modèle universel, revendique la liberté mais pratique la contrainte, veut nous faire prendre des vessies pour des lanternes et la résignation du peuple pour de la dignité. De ses jeunes années, cette révolution sénile garde encore la ruse et le mensonge qui l'ont toujours bien servie.

Seul, le peuple cubain restera gravé sur le bloc-note de ma mémoire, pour son indescriptible gentillesse et sa générosité sans borne

Jo raconte, en se frottant le coin du sourcil, qu'il y a beaucoup d'argent. L'égalité serait-elle donc une nouvelle illusion cubaine, lui dis-je?

il éclate de rire. Non, répondit-il. A Cuba, on dit qu'on est tous égaux. Et c'est vrai, regarde petit on est tous pauvre !

Un rire sec, un haussement d'épaules, j'ai le temps de lui tirer le portrait avant qu'il s'en aille.. quant à moi je me fis expulser de l'île le 27 décembre 2001.